Le seizième volet de “Final Fantasy” semblait incapable de surprendre. Square Enix a longtemps été époustouflé en tant qu’éditeur, et les studios sous son aile publient des projets sûrs – ils coûtent trois kopecks, trouvent un créneau, rapportent de l’argent et tombent dans l’oubli. Mais Final Fantasy 16 a brisé ce cercle vicieux et mérite d’entrer dans l’histoire de l’industrie du jeu comme une autre entrée légendaire de la franchise.
Pour que le lecteur ne se fasse pas d’illusions – j’ai toujours été extrêmement biaisé envers Final Fantasy. Je n’ai pas compris le battage médiatique (et je ne comprends pas) sur les septième et neuvième parties, malgré la communauté j’adore Final Fantasy X et sympathise avec Final Fantasy XV avec prudence. De la nouvelle partie, je n’attendais rien, et l’introduction de la démo a accru les soupçons. Jusqu’à récemment, je n’arrivais pas à croire que je pourrais retomber amoureuse de la série. Alerte spoiler : Final Fantasy 16 est devenu l’un de ces jeux qui ont pris place dans le cœur, malgré les lacunes et les aspérités.
Sommaire
“Kinzo par Sony”
Comme toute autre partie de Final Fantasy, le seizième commence dans un nouvel univers avec ses propres règles et règlements. Valisthea, les îles locales, sont divisées en cinq factions qui se battent pour le territoire. Chacune a un cristal mère personnel, qui est un sanctuaire pour tous les habitants du monde. La cause des guerres et des conflits est la peste, qui détruit les terres, en tire les dernières forces, rend le sol sans vie et il est presque impossible de vivre dans de tels territoires.
Le protagoniste est Clive Rosefield, le fils du duc de Rosaria. Ce dernier est un descendant du Phénix dominant. Une divinité dont le pouvoir est hérité parmi les enfants du clan. En ce qui concerne Clive, la nature ne l’a pas pourvu de cette force et le pouvoir du dominant est p
passé à son jeune frère Joshua. Néanmoins, les frères s’aiment et le père nomme l’aîné comme défendeur du plus jeune. Il devient à la fois la personne la plus proche de Joshua et son garde du corps. La mère, en revanche, aime clairement le cadet.
Et cette intrigue de départ est de la poussière sur le livre des intrigues et des hauts et des bas qui attendent les joueurs dans Final Fantasy 16! Chaque personnage qui apparaît à l’écran jouera un rôle dans l’histoire de Clive Rosefield et montrera les conséquences de ses décisions. Les scénaristes se sont inspirés du “Game of Thrones” – cela se voit à l’œil nu. Mais ils ont facilement dépassé George Martin et les scénaristes de la série.
L’Empire complote contre le Royaume de Valud, la République de Dalmasca est en guerre contre les Ironbloods des îles lointaines, et au milieu de cela, les thèmes de l’esclavage, de l’égalité et de la fraternité sont promus! Et pas sur le front, comme l’industrie moderne des médias occidentaux l’aime, mais avec soin – en clarifiant les motivations, l’essence des conflits, pour voir les différents côtés. Merde, même un personnage féminin fort n’est pas rare ici, mais les filles ici ne sont pas à la demande du talon de la “communauté progressiste”. Ils le prouvent à l’écran avec des actions – ils vont au combat, arrêtent les guerres civiles, prennent en charge des cas difficiles et font tout pour le bien commun ! C’est le “message” que nous approuvons.
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Intrigue et beauté visuelle
Final Fantasy 16 est un jeu brutal et mature. Les héros préférés sont tués ici, il y a de la nudité et du sexe, du tabagisme et des jurons ! Aucune des parties précédentes ne s’autorisait à le faire, transformant chaque dialogue et chaque scène en un anime médiocre ou en un conte de fées stupide pour enfants. Tout va mal ici – les scénaristes n’ont pas peur de mettre les personnages dans des situations difficiles, de les priver de quelque chose, de les forcer à sacrifier quelque chose et d’organiser des bains de sang en plein milieu de villes remplies d’habitants. Dans le même temps, le sentiment d’un conte de fées, où les héros gagneront et le mal sera puni, n’a pas disparu. C’est dommage que Final Fantasy 16 gère cruellement de telles attentes et fera pleurer les joueurs dans la finale.
L’intrigue est également accompagnée de si belles vidéos cinématographiques et de scènes mises en scène qu’il semble parfois que vous regardiez un film. Le réalisme de l’éclairage et des matériaux dans le cadre, les expressions faciales des personnages et la prévenance de l’environnement, tout cela vous plonge dans l’atmosphère du monde pas moins qu’une belle histoire.
La musique y contribue également. Les compositeurs de Final Fantasy 16 ont créé une bande-son divine qui donne le ton et l’ambiance appropriés pour chaque bataille et chaque scène. Et ce n’est pas étonnant – Masayoshi Soken et Nobuo Uematsu ont travaillé sur les pistes du jeu. Ce dernier est l’auteur des bandes sonores de toute la série Final Fantasy, ainsi que des jeux Lost Odyssey et Chrono Trigger.
Même si les quêtes annexes, du point de vue du gameplay, ne privilégient pas la variété – aller, parler, trouver, tuer, amener (souligner au besoin) – mais elles révèlent les personnages secondaires et la relation entre les personnages principaux encore plus profondément. Et vous suivez chaque histoire avec intérêt, car vous devenez lié aux héros, faites partie de Valisthea et du monde de Final Fantasy 16. Par conséquent, les missions secondaires ne deviennent pas une routine étouffante – au fil du temps, vous commencez à les taper par lots, tandis que le scénario principal attend dans les coulisses.
L’exclusivité a sauvé la partie
Le projet fascine par le visuel. A ce jour, il n’y a pas de plus beau jeu dans l’industrie. Et c’est peut-être grâce à la PlayStation 5. Plus précisément, le jeu n’est sorti jusqu’à présent que sur une seule plateforme.
Les développeurs ont surmonté les téléchargements – les transitions entre les emplacements de la carte globale prennent au maximum quelques secondes.
Final Fantasy 16 n’est pas sans défauts. Ce n’est pas un produit parfait, ce n’est pas la plus grande exclusivité de Sony, et il est peu probable qu’il remporte des prix prestigieux. Le jeu a des problèmes: avec un milieu d’histoire affaissé et des points d’intrigue étirés, avec un remplissage en carton d’un monde semi-ouvert, avec des ramifications saillantes des anciens systèmes jRPG. Mais l’histoire et les personnages, les missions secondaires et l’immersion dans l’atmosphère, le nouveau système de combat, la beauté du monde de Valisthea, la musique et les scènes mises en scène – tout cela tient le rythme pendant 75 heures.
